RÉFLEXIONS DU PRÉSIDENT DE KC SUR LES JEUX DE TOKYO
‘Avec la clôture des Jeux olympiques de Tokyo 2020, il est important de réfléchir au succès des Karaté-ka canadien, de nos athlètes, entraîneurs, officiels, OPTS, leadership opérationnel et conseil d’administration. Bien sûr, nous nous réjouissons tous encore du fait que notre sport était enfin aux Jeux olympiques et qu’un athlète canadien, Daniel Gaysinsky, est désormais un olympien. Bien que notre attention soit bien sûr toujours et doive rester sur le(s) athlète(s), il est également vrai que « cela prend un village ». Si vous souhaitez avoir des athlètes médaillés d’or, il vous faut des entraîneurs de médaille d’or. Félicitations à Roman Saltikov, l’entraîneur personnel de Daniel, et à Nassim Varesteh, l’entraîneure-chef du programme olympique de kumité. Il est également important de noter que 3 autres athlètes de Karaté Canada sont passés très près de se qualifier pour Tokyo 2020. Melissa Bratic, Haya Jumaa et Rita Ha Thi Ngo ont manqué de peu la chance de représenter le Canada à Tokyo, et je ne saurais en dire suffisamment quant à l’engagement, au travail acharné aux sacrifices faits par ces athlètes. Des entraîneurs incroyables et des réseaux de soutien appuient également ces athlètes.
Un événement comme les Jeux olympiques, et avec l’inclusion du karaté, a également fourni des opportunités pour d’autres Karaté-ka canadiens. Norma Foster a été nommée Officielle Technique Internationale par la Fédération Mondiale de Karaté. Chris de Sousa Costa a fourni une excellente analyse de l’action pour la couverture anglophone des Jeux à CBC – qui a été très bien reçue. Daphné Trahan-Perreault a travaillé comme consultante pour Radio-Canada et a fait de son mieux pour aider les diffuseurs peu familiers avec notre sport. Notre gestionnaire de programmes, Alexandra Roy, s’est rendue aux Jeux en tant qu’experte bénévole au nom du Comité olympique canadien.
En effet, bien qu’il s’agisse d’une réalisation incroyable pour beaucoup, je pense qu’il est important de noter que le conseil d’administration, présent et passé, a eu la vision et la prévoyance d’approuver un programme qui agirait pour soutenir les athlètes potentiels à Tokyo 2020. Dans une fédération avec un nombre limité de ressources, ce n’était pas une décision facile, mais je pense que cela a contribué à aider nos meilleurs athlètes à progresser de plusieurs manières. Je tiens également à remercier notre personnel, dont le travail consiste à gérer Karaté Canada au nom de son conseil d’administration et de ses membres, car ce succès est également leur succès.
Bien que le karaté puisse prendre un certain temps pour revenir sur la scène olympique (il demeure inscrit au programme olympique junior), je crois que les nombreux défis et opportunités des quatre dernières années, y compris travailler avec À nous le podium, le Comité olympique canadien et Sport Canada en tant que sport olympique, et non un sport confiné aux seuls Jeux panaméricains, nous a changés à jamais, en tant que fédération. Fini le temps de se présenter à quelques événements continentaux et mondiaux et à quelque championnat du monde qui se déroule, révolue l’époque où nous étions satisfaits de considérer une bonne prestation comme étant suffisante, révolue l’époque des programmes ad hoc et des idées individuelles de gouvernance et de haute performance. Les karatékas canadiens, nos Associations provinciales et territoriales, les athlètes, les entraîneurs et les officiels, ainsi que nos partenaires financiers, attendent désormais davantage de nous. J’attends plus de nous, de nous tous.
Les 5 dernières années étaient-elles parfaites ? Évidemment non. Avons-nous fait des erreurs et des faux pas ? Absolument, nous en avons faits. Prenons-nous les mesures nécessaires pour nous améliorer ? Absolument, nous le faisons. Fraîchement informée de l’inclusion du karaté au programme des Jeux d’hiver du Canada 2027, Karaté Canada a aussi reçu un rapport sur la gouvernance pour lui permettre d’améliorer la façon dont elle mène ses affaires organisationnelles. Dans quelques mois, nous prévoyons de recevoir un examen de notre haute performance, qui portera un regard critique sur nos divers systèmes de haute performance et nous proposera des idées et des suggestions afin de nous aider à améliorer ces programmes également, y compris un aperçu de nos structures HP et opérationnelles.
En 2022, je prévois que Karaté Canada apportera des changements audacieux alors qu’elle s’efforcera de capitaliser sur les leçons tirées de l’aventure olympique, et d’adopter une gouvernance et une structure de haute performance plus modernes. Cela impliquera probablement certains changements, et le changement peut être difficile, mais nous faisons du karaté. Bien sûr, c’est difficile, mais, comme en toutes choses, nous réussirons.’
(Photo par Darren Calabrese/COC- © 2021 Canadian Olympic Committee)